Attention avant de lire ce poème je tiens à le remettre dans son contexte, il a été écrit bien évidement par moi mais en 1990, j'avais 16 ans et à cet âge là tout est blanc où tout est noir... J'avoue qu'en le relisant je l'ai trouvé très dur, et un peu violent, et à cet âge je ne temporisai pas mes propos.
Mais je souhaitais le faire lire aux lecteurs de mon Blog car c'est mon premier poème... 1er d'une longue série j'espère...et qui pourra peut-être aider quelqu'un...
Breuvage divin pour ceux qui t'admirent
Eux, ceux qu'avec le temps tu attires
Une seule gorgée, avalée
Et les voilà empoisonnés
C'est une toile bien tissée
Un filet bien ajusté
Pour qu'ils ne puissent en ressortir
Tu n'as pas peur de vêtir
Des robes toutes différentes
Mais pour le moins très attirantes
Ils en voient une, ils en voient deux
Et puis voilà, fini pour eux
Le voilà le cercle vicieux
Celui qui tourne, tourne autour d'eux
Voleur de rêves et de jeunesse
Toi qui leur prend, même la tendresse
Leur apprenant la vanité
Comme leur prenant la volonté
Tu es tranchante comme un sabre
Semblable à une danse macabre
Implacable
Redoutable
Ils ne peuvent t'échapper
Ils t'appartiennent à jamais
Oui c'est eux, eux les vieillards
Eux les jeunes, ceux qui s'égarent
Noyant leur tristesse
Cherchant la tendresse
Ils n'ont trouvé que solitude
Se sont sentis sans aptitude
Se sont retrouvés sans ami
Certains veulent même quitter la vie
Ô toi piège au miroir doré
Toi qui les as enchaînés
Breuvage sordide,
Au goût cupide
Faiseur de mort
Envers du décor
Toi, bradée pour de l'or
Ensorceleur de corps
Menant à la démence
Démon de l'apparence
Comme de l'accoutumance
Toi aliénation : connais-tu la clémence ?
Elisabeth Delaunay (Ecrit en 1990 à l'age de 16 ans)
J'admire tous ceux qui se battent chaque jour, et sont, ou ont été victime de l'accoutumance à l'alcool (ou autre drogue)... et tous ceux , les enfants, les proches, de ceux qui essayent de les en sortir... il faut beaucoup de courage et de patience... Quand on a un genoux à terre la guerre n'est pas perdue et il est toujours temps de se relever, j'ai mis très longtemps à comprendre que c'était une maladie... pour un enfant ou un ado voir un proche sombrer peut être terrible et lui fait peser une responsabilité énorme sur ses fragiles épaules, sans compter...que ça a toujours été considéré comme une maladie honteuse... Et pour un jeune et plus tard adulte vivre avec la peur au ventre d'un jour sombrer à son tour...car même dans une société civilisée comme la notre la langue de bois est de mise sur ce sujet (même si il y a une amélioration ) et on a trop vite fait de faire des raccourcis ... Je voulais leur dire qu'il n'y a pas de honte à être malade...et jamais un enfant ne doit ressentir de honte car son parent ou un proche est malade...et n'ayez jamais honte vous adulte, d'un proche malade de l'alcoolisme...
Je suis plutôt virulente dans mes propos car c'est du stricte vêcu...Mon père a arrêté de boire à 60 ans et est malheureusement décédé à 63 ans...d'un cancer... La vie est ainsi faite mais il ne faut jamais perdre espoir !...
AVEC UN PETIT ESPOIR QUE CET ECRIT PUISSE AIDER QUELQU'UN NE SERAIS-CE QU'UNE PERSONNE...