Ce poème est un hommage à celle qui m'a conçue et qui malgré le voile qui a assombri ses yeux pendant des années avait les mots dans l'âme et dans la peau... Ecrit en 1978 ses mots se sont tus quelques mois plus tard...il est parfois des plumes qui tel des anges s'envolent trop tôt... (mais elle le savait...)
Je voulais faire partager ses mots...
La nuit de Novembre est bien chaude au pays de Mireille
Une enfant de quatre ans contemple et s'émerveille
Le ciel brille à l'égal d'un palais
Bordé par les Cyprès, haute et noire chandelle
Et tout le firmament, miroite et étincelle
L'enfant apprend à distinguer étoile et planète
Le ciel noir et brillant
Quel somptueux décor par cette nuit sans voile
Le chemin de Saint-Jacques est traversé souvent
Par l'étoile filante, en paradis une âme
L'étoile brillera chassant tous les phantasmes
Le monde m'appartient, comme le ciel est noir
Lumineux, doux et chaud, surtout très calme
J'admire encore la nuit, sans fenêtre ni porte
Parfum frais chauffé pendant le jour par un soleil ardent
Nuit de Novembre où le Rhône roule son flot rapide
Des étoiles du ciel, mais bien qu'il soit limpide
Brillent plus vivement, les lumières de Lyon
Nous nous tenons les mains, silencieux, immobiles
Nous ne voyons plus rien, ni le ciel étoilé
Ni l'immense lueur qui monte de la ville
Nous venons d'échanger notre mille et unième baisers
Ely (1978)
(je vous prie de ne faire aucun commentaire sur ce texte, je l'ai retranscrit tel quel...)